Edito: L’intelligence artificielle suscite des sentiments naturels

Print Friendly, PDF & Email

par Rémi Droin

 

Comme nous ne sommes pas des robots dans un monde de robots, nous avons nos propres sentiments, nos réactions.

D’un côté, il est possible d’entendre la douce voix séductrice qui nous appelle pour nous dire que l’Intelligence artificielle (IA) aussi appelée apprentissage profond n’est que positive, qu’elle n’a de fins que pour faciliter la vie quotidienne, œuvrer au bien-être et aider à soigner. Et c’est vrai que, grâce à des calculs très importants, en profondeur, elle permet à des personnes en situation de handicap de percevoir des descriptions d’environnement, de produire des images grâce à des mots,  voire des sons.

D’autre part, certains optent pour la peur, avec le tableau sombre de ce que l’IA représente : un transhumanisme à l’extrême. L’humain est de moins en moins humain et peu à peu  peut devenir superficiel, artificiel, tel un robot, sans sentiment.

Le fait qu’elle soit utilisée par les réseaux sociaux avec par exemple la reconnaissance faciale, amplifie ce sentiment qu’elle contribue à des liens plus virtuels que réels.

Toujours est-il que la plupart d’entre nous déjà « connectés » disposent sans le vouloir ni le savoir parfois, de certaines fonctionnalités issues de l’IA. Les smartphones et téléphones actuels l’utilisent  ne serait-ce que pour la reconnaissance vocale ou encore l’écriture intuitive qui nous propose des mots en fonction des données enregistrées auxquelles s’ajoutent nos usages. Les collectes de données de plus en plus efficaces permettent effectivement de sélectionner quelques propositions de réponses assez précises à partir de quelques lettres seulement ou grâce à une lecture globale de nos courriels.

Je ne suis pas d’accord
Pourquoi pas ?
Pour info

Vers où nous mène cette course toujours plus folle vers la performance, la rentabilité  et quelle sera son utilisation réelle ? Guérir et libérer ou asservir et assouvir des intérêts économiques ? C’est bien là toute la question éthique qui est posée dans ce numéro du Sept avec la participation créative et humaine de l’équipe de To7, bénévoles, bénéficiaires des cours de français, personnes accueillies, etc.  qui ont tous su rester nature avec leur culture.